LES SOUL DEALERS SAUVENT NOS AMES !
The Soul Dealers, 11 musiciens sur scène qui défendent une soul baignée dans un rythm n’ blues ardent teinté de funk. Un EP, First, sorti en novembre dernier sur le label orléanais Les Disque du Fleuve, disponible au format CD et sur toutes les plateformes de streaming.
En attendant la version vinyle, rencontre avec Pierre Mathys et Sebastien Janjou, respectivement chanteur et guitariste, et tous 2 co-fondateurs et co-compositeurs de The Soul Dealers
Comment sont nés les Soul Dealers ?
Pierre : Seb et moi nous sommes rencontrés sur un spectacle qui mettait en scène un big band de jazz. Suite à ces concerts, nous nous sommes trouvés une passion commune pour la soul music et nous avons eu envie de travailler ensemble. La toute première version de The Soul Dealers est alors née.
Le groupe est constitué de 11 musiciens de renom, piliers de la scène orléanaise. Comment avez-vous réussi à fédérer autour du projet ?
Pierre : Ils ont vu de la lumière et ont entendu de la bonne musique ; ils sont entrés et ne sont jamais repartis (rires) !
Seb : Je travaille depuis une quinzaine d’année sur Orléans dans des formules diverses et variées avec de nombreux musiciens talentueux. Nous avons naturellement pu proposer à ces derniers de nous rejoindre.
Vous signez la gande majorité des titres présents sur First, votre EP. D’où vient votre inspiration en termes d’écriture ?
Pierre : Clairement de la Motown ! Nous avons voulu garder un pied dans le présent, tout en affirmant notre goût pour le son de la soul des années 50-60.
Seb : Personnellement, mes influences pour First se tournent vers Sharon Jones & les Dap kings, Charles Bradley etc … et je reste un inconditionnel d’Aretha Franklin et de BB King ou, plus récemment, de Marcus King qui a un groupe très soul avec un lyrisme guitaristique très actuel.
Les textes sont de Nikita Kredl et Israel Butler, tous 2 anglophones. Quel est le point départ de You gotta let me go par exemple ? Est-ce que l’autrice part d’un désir de votre part d’exprimer quelque chose de personnel ?
Pierre : En fait les histoires racontées dans mes chansons partent d’un désir d’incarner des situations et des personnages qui me sont étrangers,
Notre processus de création commence toujours par la musique, un riff ou une suite d’accords proposée par Sebastien et sur lesquels j’improvise des mélodies dans un genre de yaourt en anglais. Une fois que ça sonne, l’auteur transforme le tout en vrai texte avec du sens .
Dans le cas de « You gotta let me go » , j’ai naturellement énoncé le titre dans mon refrain sur la démo, et Nikita est partie de là pour écrire tout le reste .
Qu’est-ce qui fait selon vous la différence entre les Soul Dealers et las autres groupes de soul et de rythm’n blues ?
Seb : Nous avons la chance d’avoir chanteur avec une voix incroyable ! Les arrangements de cuivres de David Sevestre et Cedric Thomas s’affranchissent de la pure tradition soul pour s’autoriser des influences parfois plus modernes ou jazz. La guitare a un rôle prépondérant, ce qui n’est pas très répandu dans les groupes de soul actuels.
Tout au long de l’ep, on sent que le funk est toute proche. Est-ce une direction que vous envisagez de creuser par la suite ?
Pierre : Il y a effectivement de vraies touches de funk. Le funk est née de la Soul, ce sont des mouvements voisins, donc difficile de ne pas les mélanger.
Seb : D’emblée, on a plus de spontanéité dans la compo de morçeaux mid tempo. J’aimerai que l’on puisse avoir plus de compos funky et up tempo.
Un clip tourné à Ose, un label et des musiciens orléanais. Volonté ou hasard ?
Pierre : Volonté évidemment ! Nous sommes tous d’ici et l’album est le fruit d’un travail Orléanais à 95% !
Propos recueillis pour le Stud’ par Franz Caracas, écrivain et journaliste.
Toutes les infos et dates de concerts à venir sur https://www.facebook.com/thesouldealers