Vive le cinéma ! Vive la mémoire de Jean Zay ! Vive le Festival Cannes 1939 à Orléans en 2019 !
Ce qu’il faut savoir :
Dates : du 12 au 17 novembre 2019, 3 temps forts :
Cérémonie d’ouverture : le 12 novembre
Rencontres avec les professionnels du cinéma : du 13 au 15 novembre
Cérémonie de clôture et remise des prix : le 16 novembre au Théâtre d’Orléans
3 lieux :
Le Théâtre d’Orléans
Le cinéma Les Carmes
Le cinéma Pathé, Place de Loire
25 films en compétition
5 films hors compétition
10 documentaires sur le contexte de 1939 et Jean Zay
Interview de François Caspar directeur du Festival de Cannes 1939 Orléans 2019
La première édition du Festival de Cannes n’a jamais eu lieu à cause de la Seconde Guerre mondiale. 80 ans plus tard elle se déroulera à Orléans. Racontez-nous !
C’est une idée qui a germé initialement au sein du Cercle Jean Zay d’Orléans. Le transfert de Jean Zay au Panthéon en 2015 a réveillé une mémoire collective. Jean Zay a été oublié pendant 70 ans. La vie de cet homme est très intéressante, à la fois incroyable et très romanesque. Le festival à Cannes est une aubaine pour Orléans, la ville de Jean Zay. Un hommage à un homme d’état qui a implanté dans la société française des réformes importantes toujours présentes. Le modèle économique de la culture et du cinéma entre autres, est toujours le même.
Une reconstitution historique d’un événement, est-ce un devoir de mémoire, quel est l’enjeu ?
Absolument. L’intention sous-jacente est de repositionner le contexte de 1939 avec notre contexte contemporain. Il y a une montée de l’extrême droite en Europe et dans le monde. Jean Zay a inventé le Festival de Cannes pour combattre le fascisme et le nazisme, soit le festival des nations libres, il a été fait pour ça. Il est devenu ensuite un marché du Cinéma.
Alex Lutz maître de cérémonie. Parlez-nous un peu plus du jury et des personnalités présentes.
Un jury que je dirais éclectique. Il est plutôt intellectuel, cinéphile, très précis et professionnel sur sa capacité à regarder les films de cette époque. Un invité surprise, en effet, une personnalité américaine rejoindra le jury. Alex Lutz et d’autres sont là pour donner un aspect médiatique et contemporain. Nous recherchons un équilibre complexe entre des professionnels cinéphiles et le glamour de Cannes.
Cinéma actuel VS cinéma 1939. Cet événement s’adresse-t-il à tous ? Cannes peu parfois intimider.
Le squelette de ce festival c’est la projection de films qui ont été réalisés entre 38 et 39. Des films en faveur de la paix, de l’ouverture d’esprit. Jean Zay avait compris cela. Il disait qu’il était fondamental que le gouvernement s’intéresse à ces questions d’accès à la culture. À l’époque le cinéma était un art populaire, comparé au Théâtre et à l’Opéra plus élitistes. Donc absolument, cet événement est tout public.
Événement à rayonnement international, national et/ou local ?
Les trois ! Local bien sûr, parce que la Ville d’Orléans est un partenaire très impliqué. La Région apporte son soutien aussi. International, nous avons eu un très bon relais médiatique à ce niveau-là. Nous allons donner une conférence de presse en octobre à New York, ainsi rencontrer la presse, l’ONU, la diplomatie française et nous allons aussi être reçus à l’université de Columbia, pour véhiculer ce message de paix. National, oui parce que depuis le début le Centre national du cinéma nous aide, ainsi que le ministère de la Culture. Des invités au plan national et international.
Allons-nous voir une Palme d’or à Orléans ?
Alors non, pas une palme, et c’est un scoop, le trophée sera un rameau d’olivier, symbole universel de la paix.